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Notre but n’est nullement de faire de saint Thomas un fasciste. D’abord, parce que cela relèverait de l’anachronisme pur. Ensuite, parce que nous avons bien trop de respect à l’égard du Docteur angélique pour lui faire dire ce qu’il n’a pas dit ; nous laissons ce genre de forfaitures aux spécialistes de la magouille intellectuelle.
Notre but n’est pas non plus de faire de Benito Mussolini, ni même de Giovanni Gentile — philosophe officiel du fascisme, et auteur de la première partie de La Doctrine du fascisme de Mussolini — de fervents thomistes. Ce serait en effet, là aussi, quelque peu malhonnête : ni le Duce ni son philosophe n’ont eu de formation spécifiquement thomiste, et l’on voit mal comment des individus qui n’ont pas étudié un penseur pourraient s’en inspirer.